Sarko en embuscade

Publié le par cassetoi-vlp

« Casse-toi ! » lui ont dit les électeurs.

Et ils ont cru que c'était fait. Avec quelque difficulté, après tout ce temps, mais ils l'ont cru. Mais c'était trop simple. Têtu comme un VRP affamé dans un lotissement de banlieue, le sorti par la porte rentre par la fenêtre. La grosse erreur serait de croire que lui et ses petits copains ont renoncé, que le populo a pris le pouvoir et fait maintenant à son idée. C'est un peu comme dans un traitement antibiotique : si vous arrêtez parce que vous vous sentez mieux, mais qu'il vous reste quelques virus planqués dans le corps, vous avez toutes les chances de rechute.

Eh bien lui, il se planque au Conseil Constitutionnel.

« Ah, oui, la maison de retraite des présidents décatis ! » Je vous entends d'ici. On pouvait croire, il y a peu, que cette vénérable institution n'était guère dangereuse. Cela a été vrai longtemps. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, et cet exemple souligne, s'il le fallait, la nécessité de refondre nos institutions de A à Z. Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est Robert Badinter dans Le Monde. C'est vous dire si c'est sérieux.

(Pour mémoire, cet avocat fut durant des décennies à la pointe du combat contre la peine de mort, dont il finit par obtenir l'abolition en 1981, en tant que Ministre de la Justice de François Mitterrand.)

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S
Oui, il faut toujours rester sur ses gardes, malheureusement.<br /> Badinter a cent fois raison et il serait simple de "copier" l'Italie en faisant des anciens présidents des sénateurs à vie ce qui assurerait leur devenir. En revanche, laisser traîner des bandits<br /> au Conseil Constitutionnel est un vrai danger. Et la manière de nommer ses membres aussi.<br /> Il faut réellement changer tout cela et revoir à fond les institutions. Est-ce que le nouveau président est prêt à faire cela?
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