Voyage en liberté

Publié le par cassetoi-vlp

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Vacances politiques, nous allons voyager. Nous allons visiter un pays qui n'aime pas s'embêter avec tout un tas de contrôles administratifs tatillons. Pour les vacances, c'est aussi bien. Relax !

Alors l'état en question, quand on lui propose de signer des engagements à tout-va, sur tout et n'importe quoi, il répond en substance « Halte à la paperasse, nous sommes assez intelligents pour savoir ce que nous avons à faire ». Bon, pourquoi pas, après tout.

D'ailleurs, plutôt que de généraliser, voyons un peu de quoi il est question. J'ai une liste, trouvée sur le magnifique blog « Simplement de gauche », je vous donne le lien.

Un traité, ce sont des états qui s'engagent à quelque chose, qui s'y obligent mutuellement. Et s'intéresser aux obligations qu'un état refuse de s'imposer, cela donne une vue intéressante sur ses orientations politiques.

Pour commencer, dans les refus de notre pays de destination, on trouve la Cour Internationale de Justice et la Cour Pénale Internationale. Non mais et puis quoi, encore ? Se laisser juger par des étrangers !

Pour ce qui est de l'écologie, il y en a une bonne rafale, prenez votre respiration :

Le protocole de Kyoto, tout le monde a entendu parler, sur le réchauffement climatique. Le truc qui veut interdire les 4X4, vous savez...

Le contrôle de l'import-export de déchets dangereux, et leur élimination. Là, on touche à un principe sacré : la liberté du commerce, ça ne se négocie pas, Monsieur ! Même pas quand il s'agit de polluants organiques persistants. Quant à expliquer aux citoyens avant de disséminer des produits chimiques et pesticides dangereux, non mais allô ! Pourquoi pas leur demander leur avis, tant qu'on y est. Et les autoriser à faire des procès s'ils ne sont pas contents, aussi.

Voila. Le tout ensemble cela fait 6 accords internationaux qu'il aurait fallu signer. Et les entrepreneurs, au lieu de créer de la richesse, qui passeraient leur temps à fouiller dans des codes législatifs pour savoir dans quelle poubelle jeter le gobelet de café.

Ensuite, thème deux, la guerre. Les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité, je croyais qu'il n'y avait jamais prescription, moi. Tant que le criminel était en vie, je pensais que l'on pouvait le poursuivre. Pas chez eux. Enfin, l'essentiel, c'est de ne pas commettre le crime, après tout. Et puis la guerre, c'est jamais beau de toute manière.

Interdiction des mines antipersonnel, contrôle des armes à sous-munitions. Oui, d'accord, c'est moche, mais on dit toujours que c'est le nucléaire du pauvre. Alors les pays pauvres, en guerre, ils n'ont droit à rien ? Parce qu'entre nous c'est un peu dépassé, tous ces trucs. À l'époque du Viet-Nam, dans les jungles et les rizières, je ne dis pas. Mais aujourd'hui, il y a les drones, c'est tout de même plus propre.

Après, vous avez les droits de l'homme. Enfin, pas seulement l'homme, il y a aussi les femmes et les enfants. Droits humains, disent-ils, là-bas.

Voyons : Discrimination envers les femmes, répression de la traite des femmes et des enfants, convention des droits de l'enfant, ou des personnes handicapées. Dans un pays civilisé, il n'y en a même pas besoin, c'est limite insultant.

Ensuite nous avons : statut des réfugiés, des apatrides. Ils n'ont pas signé non plus. Ils vont gérer ça eux-mêmes, sans doute.

L'Organisation Internationale du Travail, rien qu'au nom, on voit déjà les taupes gauchiste pointer leur nez. On comprend qu'ils se soient méfiés.

Un truc « visant à abolir la peine de mort », si c'est juste pour viser, entre nous, encore une invention de diplomates pour justifier leur paie.

Et puis, bon : quand c'est sérieux, ils signent, faut tout de même pas exagérer. Contre la torture sous toutes ses formes, ils ont signé.

Finalement, de quel pays s'agit-il ? Vous l'avez reconnu ? Eh bien, mesdames et messieurs, j'ai nommé la Plus Grande Démocratie Du Monde : les États-Unis d'Amérique !

Alors là, fini de rire. Non, parce qu'en ce moment même, nous, enfin plutôt l'Union Européenne, est en train de négocier avec eux. L'idée c'est qu'à la fin, eux et nous, nous ne ferons plus qu'un. Un seul grand espace commercial et réglementaire. Ce qui signifie que la plupart de ces traités, que la France a signés, vont pouvoir être recyclés en papier-toilette. Le but de cette négociation, je le rappelle, est d'abaisser tous les obstacles, principalement non-tarifaires. C'est-à-dire non pas tant les taxes douanières, que les lois, règlements et autres chiffons de papier qui font entrave au commerce.

Imaginons un état européen qui voudra contrôler comment une grosse boîte américaine trimbale de la dioxyne d'un pays à l'autre. Si, si, sous la pression de l'opinion, ça peut se produire. Parti comme c'est, la compagnie fera un procès et il faudra lui payer des indemnités pour lui avoir fait perdre du temps. Eh, oui, le temps, c'est de l'argent.

Et ce n'est qu'un exemple, je ne voudrais pas vous gâcher l'été.

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